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A toi, Frank Gesret, petit frère dont le sacrifice n'aura pas
été vain…
A toi, Jacques Gesret, que je dois appeler "mon second père"...
Je n'ai pas d'autres mots…
A toi, Erwin, qui m'a "re"mis au monde...
A vous, Berotec-Duovent-Ventolin, pour votre aide incomparable…
mais nos vies vont diverger aujourd'hui !
A toi, Jacques X, mon pneumologue, pour ton soutien indéfectible
durant 20 ans, et pour m'avoir donné la dernière clé du paradis…
A toi, le "petit David" que j'ai été, en ton souvenir...
Et à vous tous, les "petits David" de par ce monde, en attendant
avec impatience votre arrivée au rêve éveillé...
David Waiengnier
le 20/12/2004
A
vous tous je dédie cette histoire…
L'histoire d'un homme né deux fois ! L'homme que je suis
aujourd'hui commence en effet une nouvelle vie !
Je suis véritablement "rené" le 15 septembre 2004 ! Et c'est
vraiment une nouvelle existence, un paradis, un rêve éveillé qui
s'ouvre devant moi !
A 40 ans, je me faisais une raison et je pouvais vivre sous une
médication permanente.
Certes, c'était gênant et contraignant, mais ô déjà combien
extraordinaire par rapport à ce que j'avais vécu dans mon
enfance.
Car à cette époque, ces sprays pour asthmatiques, tant décriés
mais que j'ai tant bénis durant 20 ans, n'existaient pas… ou
qu'on n'en donnait pas aux enfants, je ne sais !
Le calvaire
Je suis devenu asthmatique vers mes 3 ans. Malgré moi bien sûr !
Pourquoi ? Et "pourquoi moi et pas les autres" d'ailleurs me
demandais-je souvent du haut de mes 3 pommes !
Toutes ces années d'enfance se ressemblèrent.
Mais être asthmatique à cette époque, c'était quoi ? C'était
tout d'abord ne pas être comme tout le monde, malgré les
apparences !
De prime abord, j'étais seulement un peu bizarre.
Avec les autres enfants, malgré mes envies, je devais souvent
refuser de jouer certains jeux...
En effet, je redoutais de courir, j'avais peur des montées, des
escaliers trop longs. En vélo, je roulais comme une tortue...
Chez les amis, tous les jeux de cache-cache dans les caves, les
greniers, sous les lits, les endroits poussiéreux étaient
interdits. Toute course, tout jeu un peu trop agité aussi.
J'avais même peur de... trop rire aussi ! Angoissé d'être
chatouillé par les autres enfants, paniqué à l'idée d'être pris
et plaqué au sol dans une joyeuse mêlée...
A la maison, ma chambre était spéciale : pas de tapis, un seul
ours en peluche... Pas un grain de poussière… Mon lit, mon
oreiller, mes couvertures, mes pulls : tout était 'synthétique'
!
Je ne pouvais pas non plus aller chez les gens qui avaient des
animaux. Je devais fuir les chiens, les chats…
Je redoutais aussi tout séjour ailleurs que dans ma maison,
toute nuit dans un lit autre que le mien, toute couverture qu'on
aurait pu mettre sur moi, tout départ en vacances...
J'étais de fait souvent rejeté pour pas mal de jeux et mis à
l'écart. Un isolement dur à vivre pour un enfant…
Pourquoi toutes ces angoisses et toutes ces peurs ? Car c'était
avoir peur... tout le temps, tous les jours... Peur mais de quoi
!
De la CRISE, pardi !
La crise
La CRISE… Elle venait souvent à cause d'une "erreur" de ma part
!
J'avais relâché mon attention quelques secondes et m'étais
laissé emporter dans l'enthousiasme d'un jeu à courir après un
petit copain... J'avais soulevé de vieux tissus, de la
poussière…
Cela commençait subitement par des sifflements dans la
respiration... Une oppression, une difficulté à respirer… Un peu
comme quand on a couru et qu'on est essoufflé… à la différence
que là, on ne retrouve pas son souffle…
Soit cela se calmait lentement, en un bon quart d'heure, si je
ne bougeais plus et me voûtait les épaules… soit cela ne se
calmait pas et empirait tout doucement… Là, c'était mal parti…
Cela pouvait être aussi un autre type "d'erreur" : j'avais
laissé mon manteau entrouvert et j'avais attrapé un petit mal de
gorge, ou un simple rhume… Là, la finale était toujours
identique !
Cela dégénérait en tragiques quintes de toux, toutes les 10
minutes !
De longues quintes interminables de 10 à 15 secondes desquelles
je sortais presque asphyxié, les yeux écarquillés de panique de
ne pas retrouver le minimum vital de respiration...
Et entre ces quintes, je respirais difficilement, avec effort,
en sifflant, voûté avec les yeux enfoncés dans les orbites…
Et cela ainsi durant des heures… pendant 2 à 3 jours…
3 jours horribles...
C'était aussi les parents excédés par ces toux et ces
sifflements incessants et qui râlaient ferme : "Ca y est, c'est
reparti, encore la crise ! C'est gai !"
C'était ensuite les suppositoires de théophylline, administrés
toutes les 8 heures, souvent sans ménagement, avec aussi parfois
une claque en prime sur les fesses et les quolibets de ma
sœur...
La respiration se dégageait un peu sous l'effet du médicament
mais gare au moindre mouvement trop brusque ! C'était aussi les
sirops infects pour la toux et les poudres homéopathiques…
Les journées se passaient, à marcher à pas lents et comptés, à
éviter l'escalier, à éviter de porter des choses lourdes, avec
toujours cette respiration sifflante pendant des heures…
Le soir et les week-ends, j'étais souvent prostré dans un
fauteuil, dans mon lit, à éviter tout mouvement inutile, les
épaules voûtées essayant d'oublier par le jeu ou la lecture
cette chape sur les épaules et ce sifflet dans les bronches.
Si je devais aller à l'école, j'étais cloué en classe : pas de
récréation, pas de gymnastique, pas de natation, sous le regard
indifférent ou narquois des autres enfants…
Mais l'horreur sans nom,
c'était les nuits !
La nuit, elle commençait recroquevillé à quatre pattes dans mon
lit, dans un mouvement de balancement de gauche à droite,
effectué des heures durant…
Pourquoi ? Je ne l'ai jamais su mais c'était le seul soulagement
possible !
Mes parents devenaient fous ! Les voisins demandaient s'il y
avait une "machine" qui fonctionnait la nuit car mon lit
grinçait à cause de ces mouvements ! J'en ai d'ailleurs cassé
plusieurs ! Ils ne résistaient pas ! J'aurais du me faire
engager par un testeur de meubles !
S'ajoutait alors la difficulté de bouger en essayant de ne faire
aucun bruit... sinon mes parents me tombaient dessus et c'était
l'engueulade assurée, en plus de la crise !
Parfois je pouvais m'arrêter de bouger. Je me mettais alors en
chien de fusil pour récupérer quelques minutes de sommeil mais
la position devenait vite intenable et irrespirable. Il fallait
alors lutter contre le sommeil et reprendre la position à 4
quatre pattes et cet infernal mouvement de balançoire…
A chaque quinte de toux, c'était la panique animale de ne pas en
sortir et d'étouffer !
La nuit, c'était aussi le regard implorant vers mon
réveille-matin
à scruter ces petits points lumineux verts pour voir l'heure… à
attendre le matin durant des minutes interminables, tellement
longues… à prier que ce foutu matin arrive…
Le matin, qui annonçait le sommeil… Le sommeil qui arrivait vers
5 heures du matin, pour 2 ou 3 petites heures ! Phénomène d'une
augmentation de concentration dans le sang d'une forme de
cortisone naturelle…
Mais le petit matin, c'est aussi le moment où beaucoup de gens
meurent paraît-il... Ce que je savais aussi ! Et qui ajoutait à
la peur de s'endormir… définitivement ! Mais la fatigue était
telle que je finissais toujours par sombrer quelques minutes.
Pauvre petit bonhomme seul dans ces nuits horribles… Je ne
t'oublierai jamais !
Cette solitude de la nuit était terrible. Jamais je n'ai eu une
parole ou un regard de compassion de mes proches... Au
contraire, c'était de sourds reproches, comme si je le faisais
exprès ! Je portais cela comme une véritable malédiction !
Ces nuits étaient… brrr… je n'ai pas de mots assez forts…
Je me souviens aussi qu'à chaque crise, je vivais dans
l'impression que je ne survivrais pas à la nuit… Terrible comme
sensation ! Presque celle d'un condamné à mort qui attend sa
grâce !
Et ce sentiment était toujours d'actualité il y a peu…
La crise se terminait généralement vers la fin du troisième
jour. La respiration redevenait doucement normale…
Les 2 à 3 semaines qui suivaient alors se passaient au ralenti,
comme sous anesthésie.
Car le moindre faux pas, le moindre refroidissement, la moindre
petite marche trop rapide, etc. et c'était la rechute ! La crise
redémarrait pour plusieurs jours…
Ces crises, je les ai vécues jusqu'à mes 16 ans. A raison de 4 à
5 fois par an.
Vous faites le compte : 5 crises de 3 jours, plus 3 semaines à
récupérer chacune... et vous avez le tiers de l'année dans un
état second…
Entre les crises, la vie n'était pas toujours très rose
Un adulte peut relativiser mais pas un enfant !
A l'école, pas question de jouer au ballon, de jouer à
touche-touche, aux courses chaînes, de courir. Pas de foot, pas
de basket, pas de volley, de balle-chasseur...
C'était systématiquement la mise à l'écart. C'était rester dans
un coin de la cour de récré avec parfois un autre compagnon
d'infortune dans le même cas.
Le rejet dans les jeux : "Pas lui !".
C'était aussi le regard de pitié ou même aussi méprisant des
profs de gymnastique pour cet enfant souffreteux qui s'épuisait
en 2 minutes et était incapable de suivre le cours, qui ne
pouvait pas nager non plus car il coulait après 10 mètres,
presque asphyxié.
Encore et toujours le rejet quand on formait des groupes. Les
chefs d'équipe qui choisissaient un par un leurs équipiers…
J'étais toujours le dernier, jamais choisi, attribué de "force"
à la dernière équipe, qui râlait sec d'avoir ce "nul" avec eux !
Les mouvements de jeunesse, on oublie ! Pas un seul où l'on joue
sans courir !
Les vacances aussi, c'était un calvaire. J'avais la chance de
partir en vacances avec mes parents, pas très loin, à la côte,
où ils louaient des appartements vieillots avec des literies qui
pour moi étaient infernales.
La crise survenait systématiquement si je me risquais dans ces
lits avec des couvertures en laine et remplis d'acariens.
Combien de nuits n'ai-je alors passé assis à une table, la tête
sur un oreiller, ou à dormir sur des canapés froids, à
frissonner sous un simple drap car pas question de dormir dans
un canapé en tissu, ou d'être emmitouflé dans une couverture, en
laine bien sûr…
Adolescent, j'ai pris l'habitude du sac de couchage mais enfant,
je ne pouvais que subir sans trop savoir ce qui me tombait
dessus !
Il y avait une consolation quand même : la nuit, je voyais
parfois de superbes orages sur la mer!
Puis, j'entrai à la
"grande école"…
Reculer pour mieux sauter
En grandissant, les crises s'espacèrent. Je vivais aussi de
façon à ne rien déclencher !
Par contre, je devais souvent commencer mes nuits à quatre
pattes dans mon lit… et parfois reprendre cette position en
pleine nuit avec ces balancements déments pour une heure ou
deux.
On passa mon lit au Tymasil aussi : produit qui tuait les
acariens des literies… Aucun effet sur mon asthme...
Heureusement que c'était un échantillon que j'avais reçu d'un
médecin, car à 250 Euros le traitement…
Mais cela s'améliorait. Je me suis même risqué à une excursion
en vélo vers 14 ans ! Bien m'en a pris ! Je fus surnommé "Vélo
10 vitesses à freinage permanent" ! J'ai fini dans la voiture
balai, avec le responsable qui me considérait comme un comédien,
quelqu'un qui exagérait, un tire-au-flanc !
Combien de fois n'ai-je ainsi été méprisé, vu comme un fainéant,
un manipulateur…
Après ce fut l'angoisse des filles. Quelle serait celle assez
folle qui voudrait d'un asthmatique ? Une autre asthmatique me
disais-je… On ferait la paire !
Mais avec le temps, mon asthme diminua et à part éviter de
courir et fuir les lieux poussiéreux, je pus mener une vie à peu
près normale. Je pus même faire de la spéléo et de la randonnée
en montagne, à mon rythme certes, mais c'était déjà un bonheur !
Mais gare au moindre mal de gorge ! Car c'était systématiquement
la bronchite au bout du chemin, combiné à la crise. Ces maux de
gorges qui dégénéraient furent le seul motif de mes crises à
cette époque…
Bérotec, mon ami, mon
frère…
Hélas vers 18 ans, au lieu de l'asthme qui parfois disparaît
spontanément à cet âge, ce fut la rechute ! Je me retrouvais
oppressé tous les soirs. Après quelques mois, cela se confirma :
oppression, puis crise. Je retrouvais toutes les sensations de
l'enfance.
Ce fut l'époque du Médrol, de la cortisone. Heureusement, ce fut
aussi la rencontre avec mon pneumologue. Et les traitements
commencèrent.
Comprimés de Zaditen et gélules de Théo 2 ! Tous les jours !
Sous peine de voir la crise arriver dans la nuit ! J'en ai avalé
une quantité incroyable ! J'arrivais même à les avaler sans eau
car je ne choisissais pas toujours l'endroit ou l'heure !
Ce fut ensuite tous les tests d'allergie : les fameuses petites
griffes sur le bras, suivies des éruptions allergiques. Puis les
traitements de désensibilisation : une piqûre tous les 15 jours
durant 2 ans.
Mais un beau soir vers 20 ans, je pus subitement me débarrasser
du Zaditen et du Théo 2 ! J'ai dormi sans les prendre ! Le
médecin a simplement conclu à l'efficacité du traitement de fond
!
Moi, j'avais une autre théorie : je m'étais réconcilié le jour
même avec une petite amie ! Le début des prises de ces
médicaments, c'était environ 4 mois après notre rupture (malgré
ce décalage, cette rupture a dû être l'élément déclencheur, à
retardement.). Plus psychosomatique que cela tu meurs ! Une
piste que j'analysai plus tard...
La vie reprit, plus simple, toujours sans courir, sans
poussière, et en montant les escaliers à l'aise !
Quelques mois après, ce fut l'armée et le conseil de révision.
Certains simulaient l'asthme pour échapper à leur service
militaire.
La technique pour dépister les simulateurs des vrais
asthmatiques était simple : on vous plaçait dans une cabine
étanche et on envoyait un gaz... Si vous sortiez avec une
respiration sifflante ou une crise, c'était clair !
La cabine avait une très mauvaise réputation. Une de mes
connaissances en avait fait l'expérience et cela avait déclenché
une crise carabinée chez elle. Elle avait failli en mourir.
Mon cousin, asthmatique aussi, a vu son état général s'aggraver
considérablement après son passage dans ce caisson et en paie
encore visiblement les conséquences 20 ans après… Et des bruits
disaient qu'il y avait parfois des "accidents". Bonjour
l'angoisse !
J'ai essayé d'éviter la cabine car elle me terrorisait. Mon
pneumologue rédigea une ordonnance pour qu'on ne mette qu'une
dose minimale de gaz pour commencer.
En sortant de la cabine, un médecin écoutait les bronches
siffler avec un stéthoscope. Il était à 4 mètres de moi quand je
suis sorti de la cabine… Il n'a pas eu besoin de son appareil
pour m'entendre siffler et suffoquer ! Et ses collègues dans la
pièce d'à côté non plus !
Heureusement que je n'ai eu que cette petite dose ! Je n'ose
imaginer le résultat avec une dose "normale".
La vie continua : je devais toujours surveiller mes faits et
gestes pour ne pas déclencher de crises. Et parfois dormir à
quatre pattes… Gênant quand on a une vie active…
On me proposa les premiers sprays broncho-dilatateurs : les
fameux "puffs" en jargon !
Bérotec… Quelle invention extraordinaire !!! Que n'avais-je eu
cela plus tôt ! Un "puff" et les essoufflements disparaissaient
dans la minute !
Ces sprays m'amenèrent un confort de vie inimaginable
jusqu'alors !
Au début, je les prenais de temps à autre mais bien vite j'en
devins esclave, véritablement
"accro" !
Et bientôt il ne fut plus question d'aller nulle part sans eux !
C'était toujours la panique de les oublier. J'en mettais
partout, dans les poches, au boulot, à côté de mon lit.
Et quand j'oubliais, c'était alors le retour forcé : quitter le
ciné, l'anniversaire, le mariage, le spectacle, le musée, en
pleine visite ou séance pour aller les rechercher !
Et si c'était trop loin, c'était les sifflements,
l'oppression... et la crise dans les deux heures !
Et Dieu sait si j'ai essayé de résister au processus ! Ne pas
prendre le "puff", me calmer, aller dormir dehors dans un bois
de sapin... J'ai tout essayé mais il fallait la "dose", le
"puff"…
Une drogue… mais qui permettait de vivre !
Un jour en randonnée, un ami dut courir 6 km en pleine nuit pour
trouver un pharmacien qui accepta de lui en donner un sans
ordonnance !
Une autre nuit il y a 3 ans en voyage à Paris, ce fut une sale
surprise : spray vide !
J'ai arpenté Paris à 4 h du matin, sans plan de la ville, à
tourner entre les pharmacies de garde qui soit n'ouvraient pas
(!) ou refusaient de donner un spray sans ordonnance à cet
étranger avec une tête de drogué qui déboulait en pleine nuit.
Impressionnant !
Les CRS à qui je demandais de l'aide ne parlaient que d'appeler
le Samu ! Sinon, c'est que ce n'était pas urgent, et me
mettaient dehors. 2 h plus tard, je m'écroulai en pleine crise
aux pieds d'une pharmacienne qui finit par me donner la
"bouffée" salvatrice…
En
parallèle à tout cela, j'essayais toujours de soigner cet asthme
de façon définitive
J'ai eu une série de traitements : les classiques pulmicort,
serevent, bécotide et bien d'autres que j'ai oublié. De
l'homéopathie, des cigarettes pour asthmatiques, des régimes,
des tisanes... J'ai tout essayé ou presque ! Mais rien n'y fit !
Je lisais partout que l'asthme était héréditaire,
psychosomatique, lié à la pollution… et que bref, il n'y avait
rien à faire, sauf se soulager par des médicaments.
Pour couronner le tout, du psoriasis apparut vers mes 30 ans en
plaques sur mes coudes, mon cou, mes oreilles…
Je devins aussi allergique aux pommes, aux amandes, aux fruits
acides, aux cacahuètes, au lait de soja, aux fruits rouges.
Hérédité, pollution, signes d'une société qui ne respecte plus
la nature lisais-je un peu partout…
L'histoire de la suppression soudaine du Zaditen-Théo2 suite à
la réconciliation avec la petite amie me travaillait. J'ai
commencé à analyser tout mon passé pour chercher une cause
psychosomatique de cet asthme. Même si j'ai mis le doigt sur
certaines choses et réglé certaines "histoires", rien n'a
changé.
J'en suis arrivé à la conviction personnelle que le
psychosomatique pouvait aggraver ou déclencher des crises ou
quoi que ce soit sur un terrain favorable au départ, mais qu'il
ne pouvait jamais être une cause première.
Les recherches dans ma famille montrèrent des cas d'asthme
depuis 3 générations ! J'avais un asthme héréditaire… Les seuls
asthmatiques que je connaissais et qui s'étaient débarrassés de
leur asthme présentaient le même cas de figure : asthmatique
enfant, leur asthme avait disparu vers 18 ans.
Sinon, je n'ai jamais rencontré d'asthmatique guéri ! Une sorte
de fatalité s'installa alors dans mon esprit. Il n'y avait donc
rien à faire.
Cela dura 20 ans ! 20 ans pendant lesquels je fus astreint de
prendre ces sprays tous les jours, sous peine d'être en crise !
Certains jours, c'étaient même 10 à 15 "puffs" ! Là, il fallait
de nouveau dormir à 4 pattes… et même parfois reprendre pour
quelques minutes ces mouvements de balance !
Arrivèrent aussi des jours où les sprays ne faisaient quasiment
plus d'effet ! Cela durait quelques jours puis cela allait
mieux. Mais ce fut le grand retour de la peur !
Car dans ce cas, seule la cortisone peut vous aider ! La
cortisone, qui même sur ma cousine asthmatique nettement plus
grave que moi, finissait aussi à ne plus faire d'effet non plus
!
Le film de ce qui serait un jour la fin de ma vie apparut : une
crise, suivie d'une série de 'puffs' sans effet, de cortisone
sans effet… et l'étouffement final !
On devient philosophe
On relativise par rapport aux malheurs du monde, aux cas
incurables.
On remercie la vie de n'avoir tout compte fait "que cela",
d'être né en Occident et d'avoir accès aux "sprays" ! Qu'à une
autre époque on serait mort depuis longtemps...
De plus, par rapport à beaucoup d'autres asthmatiques, mon cas
était plutôt devenu confortable… Presque plus de crises... des
sprays pour respirer… seuls subsistaient la peur de la "fin"
quand les sprays étaient inefficaces…
Bref on remercie la vie !
Puis ce furent mes enfants qui commencèrent à développer de
l'asthme et des allergies. Je les aide comme je peux mais quelle
fatalité !
Toxicomanie en col blanc…
Surprise ! Il y a quelques mois, en allant à la pharmacie
chercher un spray de Berotec, j'apprends que le produit est
retiré de la vente... Quand on a pris durant 20 ans un produit
qu'on retire du marché, il y a de quoi se poser des questions !
Ce que j'ai fait !
Mon pneumologue m'a rassuré : il n'y avait rien de mauvais dans
le produit. Mais la société fabriquant le Berotec commercialise
aussi, pur hasard, le Duovent.
Je suis donc prié de passer au Duovent, produit qu'on me
garantit à la pharmacie équivalent sur le plan théorique. Aux
premières bouffées le constat s'impose : il faut en prendre deux
fois plus pour avoir le même effet que le Berotec. Résultat : je
double d'un coup ma consommation de sprays...
L'histoire n'est pas finie : quelques semaines plus tard, en
allant chercher des sprays, je m'aperçois qu'ils sont toujours
au même prix, mais deux fois plus petits ! Motif : on a changé
la concentration du produit et c'est, bien sûr, toujours
"équivalent".
Bien entendu la pratique a démenti cela : il a fallu doubler la
dose avec les petits sprays. Et voilà comment en quelques
semaines on passe d'un spray à quatre, pour le plus grand profit
du seul fabricant !
Une firme pharmaceutique a toujours intérêt, simple logique de
chiffres, à vous soulager sans vous soigner complètement... et
si en plus elle peut accroître son profit… A méditer…
Terre en vue…
Un beau jour de janvier 2004, une collègue me donna par hasard
l'adresse d'un site internet.
Ce site clamait qu'il était possible de supprimer l'asthme en 4
séances de manipulations un peu similaires à de l'ostéopathie.
De stopper une crise en 10 secondes en massant un point
particulier de la cage thoracique. Et que cela fonctionnait
depuis des années avec des taux de réussite de 90 % !
J'accueillis d'abord cela avec scepticisme, et le mot est faible
! C'était impossible ! Trop beau pour y croire ! Genre "Perdez
50 kilos en 10 jours, plus jamais chauve, etc." !
Je suis de formation scientifique et suis connu comme un
cartésien pur et dur ! Mais je reste ouvert à tout.
Qu'avais-je en effet à perdre ? Mon asthme ! De l'argent ?
J'avais déjà tellement dépensé pour cette maladie ! J'étais même
prêt à donner plusieurs doigts pour ne plus avoir d'asthme ! Ou
à partir jusqu'en Chine à pied !
Alors j'ai quand même un peu creusé !
J'ai donc lu tout ce qu'on disait sur le site en question et
j'ai découvert la méthode "Gesret". Mise au point par Jacques
Gesret vers 1985. Il a recherché et trouvé les causes de
l'asthme et la façon de le soigner facilement. 90 % de réussite
!
Et qu'en plus il y avait aussi des résultats aussi pour le
psoriasis, l'eczéma et une bonne série d'allergies en tout genre
car tout était lié !
Les arguments déployés semblaient d'une logique implacable : pas
d'ésotérisme, pas de potion miracle, rien que du clinique pur et
dur… Et tous les principes clairement expliqués sur le site !
Les travaux déposés officiellement. 90 % de réussite en 3 à 4
séances ! Incroyable !
J'ai téléphoné au praticien le plus proche de chez moi, à 70 km.
C'était Erwin. Il me donna son prix. Ce n'était pas donné mais
restait dans les normes des tarifs de l'ostéopathie. J'ai
économisé pour payer les 4 séances et j'ai été chez lui 3 mois
plus tard.
Hélas, la disparition majoritaire des symptômes d'asthme qui
devait arriver après 1 séance ne fut pas au rendez-vous ! Juste
un bien-être de 5 ou 6 heures après la séance : j'ai juste pu,
ce jour-là, prendre mon indispensable "puff" du soir vers 3 h du
matin plutôt que 22 h…
Les 2 séances suivantes furent sans aucun effet. J'essayais de
ne pas prendre de"puff" avant les séances. Du coup, une crise se
déclencha même quasiment durant ma 3ème séance sous les
manipulations du praticien. Le point "de la crise", qui stoppe
une crise en 10 secondes n'eut pas d'effet non plus.
Pas de chance, j'étais visiblement dans les 10 % chez qui cela
ne marche pas… Mes espoirs s'envolèrent…
Erwin m'annonça : " Ton asthme est là depuis 37 ans… et tes
vertèbres sont sacrément bloquées… Chez toi, cela peut prendre
plus de séances…".
On y était ! J'ai honte aujourd'hui mais j'avoue que l'idée
m'effleura à cet instant là d'être tombé sur des charlatans !
C'était trop beau pour être vrai… Je m'étais laissé avoir, pris
au piège d'un désespoir alimenté pendant tant d'années, récupéré
par des gens peu scrupuleux.
Et de 4 séances, j'allais passer à combien ? 7, 8, 15 ? Je ne
savais plus quoi penser…
Pour quelque chose qui marche, j'étais prêt à investir même bien
plus que 4 séances ! Mais ici je n'avais aucune preuve. Et les
10 % d'échec, n'était-ce pas une belle excuse pour n'avoir aucun
résultat ?
Mais bon, il y avait quand même eu un signe : 5 heures de retard
pour prendre un "puff" après la première séance ! Après 20 ans
sans aucune amélioration, c'était déjà une lueur dans la nuit.
Et c'était plus fort que moi : j'avais confiance dans ce
praticien. Il ne me semblait vraiment pas être un escroc, que du
contraire ! Kinésithérapeute reconnu par la mutuelle, ostéopathe
reconnu officiellement aussi, il semblait très compétent,
concerné, impliqué, dévoué même !
La méthode reposait sur des bases logiques… Il y avait tant de
témoignages positifs… Certes sur le Net… mais difficile d'en
inventer autant facilement…
Mais alors pourquoi n'en parlait-on nulle part… Arnaque à
grande échelle ?
Erwin eut alors des mots qui me "scièrent" comme on dit :
"David, la méthode est garantie. Si cela ne marche pas après 4
séances, on continue à te soigner gratuitement et on cherche une
solution avec toi ! De toute façon, on va trouver !"
Je n'avais jamais entendu cela nulle part ! Quelqu'un qui
continue à vous aider à vaincre cette maladie... gratuitement…
parce que c'est garanti ?
J'ai donc continué ! J'ai fait 7 séances complètes mais rien ne
changea d'un iota.
Erwin me dit que sur le plan de la structure, conformément à la
méthode, j'étais correctement ré axé. Excepté la nuque qui
montrait encore quelques blocages…
Il
fallait donc chercher du côté des mycoses des poumons…
Je n'avais pas de signes mais il fallait que je fasse des tests
et qu'on se reverrait après…
Ces mycoses… On en parlait dans la méthode Gesret mais les gens
infectés par ces mycoses étaient sujets à des crachats, peu
fréquents, blancs, collants et contenant des petits grains durs
comme du tapioca. Ce que je n'avais jamais !
Pouvais-je être infecté quand même, sans le savoir ?
J'ai demandé conseil à mon pneumologue qui n'avait jamais rejeté
les principes de la méthode quand je lui en avais parlé mais qui
était comme "Saint-Thomas". Il me prescrivit une prise de sang :
résultats négatifs pour 7 mycoses.
Un second résultat 2 jours après annonça "négatif". Mais les
chiffres étaient à l'extrême limite pour une infection aux
"Candida albicans". Il a alors préféré me considérer comme
infecté et m'a donné un traitement pour m'en débarrasser.
Là, on peut vraiment dire que je suis passé par le chas de
l'aiguille ! Car sans son feeling, je n'écrirais pas tout ceci
aujourd'hui ! Jacques X, je ne te remercierai jamais assez !
10 jours plus tard, à la fin du traitement anti-mycosique, rien
ne se passa.
C'était donc foutu… Sans plus d'illusion, je me dis que je
rappellerais Erwin un de ces jours. On essaierait de trouver ce
qui bloquait mais je n'y croyais plus beaucoup.
Je voulais bien croire à la méthode… mais j'étais dans les 10 %
d'échecs, pas de chance pour moi. Mais bon, j'avais essayé.
Le paradis
2 jours plus tard, le 15 septembre 2004, je pris mon vélo comme
d'habitude pour aller travailler.
En arrivant au bureau, 8 km plus loin, j'étais tout étonné : je
n'avais pas besoin de mon
"puff" ! Ce n'était jamais arrivé !
Je me pris à surveiller mon état de plus près. Je n'eus pas
besoin de "puff" de toute la journée ! Je rentrai le cœur
battant chez moi le soir et je passai la première nuit depuis 20
ans sans rien prendre !
J'étais stressé, sentais une légère oppression… mais elle
restait supportable et se calmait en quelques minutes…
Le lendemain, c'était l'euphorie ! Je partis travailler en
pédalant à toute vitesse, en prenant même des montées que
j'évitais et contournais d'habitude !
Je m'essoufflais mais retrouvais mon souffle en quelques
secondes ! Et une nouvelle sensation m'envahit : je sentais
véritablement l'air qui entrait dans le haut de mes poumons,
comme s'il y arrivait pour la première fois ! Une sensation de
force !
L'envie de relever les épaules, d'aspirer à pleins poumons quand
je m'essoufflais !
Dingue ! Alors que les 20 ans précédents, c'était voûter les
épaules, ralentir, prendre un coup de "puff"…
C'était grisant, extraordinaire ! Arrivé au bureau, je pris
immédiatement l'escalier... 10 étages! (ce que je fais 2 fois
par jour depuis, comme un "hommage" !)
En haut, je retrouvai mon souffle en 1 minute… comme tout un
chacun !
La méthode fonctionnait, c'était incroyable !
37 ans de calvaire qui s'achevaient… J'en pleurais de joie !
Même mes allergies alimentaires et mon psoriasis ont disparu !
Ce n'était pas mon but en suivant la méthode mais j'ai été forcé
de le constater ! Et je suis devenu plus résistant au froid !
Jacques Gesret a mis le doigt sur quelque chose de fondamental,
qu'il faut explorer par tous les moyens !
Cela ne fait que 96 jours que j'en suis sorti et que je suis
"rené" mais même en cas de "rechute", ces 96 jours ont déjà valu
la peine d'être vécu ! Les non asthmatiques ne peuvent pas
comprendre ! Rien que 5 jours auraient déjà été un merveilleux
cadeau !
De plus, si je "rechute", je sais maintenant où chercher et
qu'il y a une voie, un espoir !
Jacques Gesret m'a véritablement donné une nouvelle vie. Je lui
en serai toujours redevable et je ne rendrai jamais assez
hommage à son travail de titan ! Immense merci aussi à Erwin
d'avoir cru à cette méthode, de s'être formé et de s'y être
investi de la sorte.
Et merci à tous ceux que je ne connais pas, et qui se sont
formés à cette méthode, et font tout pour la faire connaître !
Les questions qui tuent !
Je n'ai jamais oublié l'enfant désespéré que j'ai été ! Jamais !
Il y a enfin une issue pour tous les "petits David" de par le
monde !
Ceux de nos mondes industrialisés ont la chance d'avoir des
sprays... mais on pourrait les en débarrasser ! Il y a ceux qui
n'en ont pas… ou qui n'en ont pas d'effet…
Et il y a surtout les "autres" ! Ceux qui n'ont pas la chance
d'être dans nos pays de cocagne et qui n'ont pas accès aux
médicaments et aux sprays… Eux, ils vivent l'enfer que je vivais
petit…
Et ils en meurent aussi parfois hélas, car l'asthme tue. Chez
nous aussi, même si c'est relativement "discret"…
Alors pourquoi ???
Pourquoi cette méthode extraordinaire n'est–elle pas appliquée
partout dans le monde ?
Car Jacques Gesret s'est démené en ce sens et le mot est faible
!
Pourquoi aucune commission médicale n'a-t-elle jamais voulu
vérifier ses travaux ?
Il a pourtant tout fait pour : il les a déposés, publiés, a
contacté des centaines de médecins, associations, politiciens...
En vain. A chaque fois, les médecins en poste "officiel"
bloquent toute investigation ! Ils ne rejettent pas la méthode :
ils refusent de l'analyser !
J'ai appris depuis, (c'est sur les notices des médicaments !)
que ces mycoses qui bloquaient la guérison... sont favorisées
par la prise des sprays broncho-dilatateurs !!! Dingue ! Ainsi,
le médicament qui soulage bloque aussi la guérison !
Aucun asthmatique ne peut donc s'en sortir durablement par cette
voie ! C'est absolument
incroyable ! Mais commercialement, pour certains, quelle aubaine
! Une drogue légale !
Qu'est-ce que les asthmatiques et les allergiques rapportent aux
sociétés pharmaceutiques ?
Les chiffres font tourner la tête… Beaucoup de gens vivent de
ces maladies ! C'est clair et simplement mathématique et
financier : cela rapporte !
Les réactions que rencontre Jacques Gesret sont éloquentes !
Personne avec un esprit un tant soit peu scientifique ne peut
rejeter ces découvertes cliniques ainsi ! Car on parle de
clinique en plus ! Des choses aisément vérifiables, en très peu
de temps !
Elles méritent des études complémentaires pour les valider, les
perfectionner… ou les infirmer !
Ma vision du monde médical a hélas beaucoup évolué ces derniers
jours.
L'obscurantisme n'est pas toujours du côté ou l'on croit
!
Mais mon combat ne fait
que commencer !
David Waiengnier
Rue Frans Van Cutsem 16, 1140 Bruxelles, Belgique
David.Waiengnier01@pragmasoft.be
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