|
Moyens
technologiques de manipulation des masses
|
Images
subliminales généralités, Lois diverses
Définition
Les images subliminales sont des images pouvant influencer le
comportement humain en agissant directement sur le cerveau. Elles
peuvent être visibles ou non cela dépend de la nature de l'image. Il
existe 3 sortes d'images subliminales:
1° La première de ces images est imperceptible a l'oeil nu, mais
cependant enregistrée par notre cerveau à notre insu.
Cette pratique peut servir à générer des émotions en regardant un
film (l'exorciste, fight club....) ou à des fins plus onéreux (avec
les images subliminales interdites de Coca-cola dans sa campagne de
publicité)
2° La deuxième est pratiquement imperceptible, mais elle est
visible. On verra, par exemple, que cette pratique peut accélérer la
vitesse de réaction du temps de réflexion.
3° La troisième et la plus visible est une image fixe cachée dans un
décor.
Messages
subliminaux
Le XXe siècle, avec la multiplication des médias électriques
(cinéma, radio), électroniques (télévision) et numériques
(Internet), a vu non seulement l'explosion de la publicité mais
aussi sa sophistication. L'ambition de manipuler les esprits, à
l'intérieur même des foyers, s'est haussée quasiment au niveau d'une
science. Les techniques de persuasion n'ont cessé de s'affiner pour
vaincre la barrière du bruit, déjouer notre méfiance et venir
incruster dans notre esprit un message très précis.
On estime actuellement, dans les pays développés, le mitraillage
publicitaire à plus de 2 500 impacts par personne et par jour.
La télévision française, toutes chaînes confondues, a diffusé, en
1999, plus de 500 000 spots...
Dans ces conditions, un message publicitaire a fort peu de chances
d'être perçu. Une enquête a confirmé que 85 % de l'ensemble des
messages publicitaires parvenant à un auditoire ne l'atteignent pas.
Sur 15 % restants, 5 % provoquent des effets contraires (« effet
boomerang ») à ceux que l'on recherchait. Et seulement 10 %
agissent, en principe, positivement. Encore faut-il savoir que ces
10 % se réduisent, au bout de vingt-quatre heures, par oubli, à
simplement 5 %. La déperdition atteint donc 95 % des messages
publicitaires émis !
Comment procède alors la pub pour nous atteindre ?
Certains ont imaginé un message réduit à une seule image et dont
l'effet serait considérable. Un tel procédé, dit de l'image
subliminale, rend imperceptible la publicité. En insérant une image
parasite parmi les 24 qui défilent par seconde au cinéma (25 à la
télévision), la persistance rétinienne ne se produit pas. L'oeil
voit et le cerveau en est informé, mais en dessous du seuil de
conscience. Par effet subliminal (du latin sub limen, sous la
limite).
Considérées comme illégales, les images subliminales hantent
l'esprit de nombreux citoyens. En France, en 1988, après la victoire
électorale de François Mitterrand, le journal Le Quotidien de Paris
reprocha à ce candidat d'avoir bénéficié de l'effet occulte d'images
subliminales contenues dans le générique du journal télévisé de la
deuxième chaîne (alors Antenne 2). Un procès fut intenté pour
"manipulation électorale". Les plaignants perdirent le procès. Mais
la CNCL, ancêtre de l'actuel Conseil supérieur de l'audiovisuel
(CSA), décida d'interdire toute incrustation de ce type.
En mai 2000, une association, aux Etats-Unis, a accusé le film
Battlefield Earth, adapté d'un roman de Ron L. Hubbard, fondateur de
l'Eglise de scientologie, et interprété par John Travolta, de
"contenir des images subliminales" pour favoriser la conversion du
public.
En septembre 2000, au cours de la campagne présidentielle, le
candidat républicain George W. Bush dut admettre qu'un spot réalisé
par son équipe contenait une image subliminale. Ce spot s'en prenait
au programme de son adversaire démocrate Albert Gore. En
surimpression sur l'image de ce candidat apparaissait d'abord la
phrase : "The Gore Prescription Plan : Bureaucrats Decide". Puis,
sur fond noir, cette phrase voyait les quatre dernières lettres du
mot "bureaucrats" se détacher et venir s'inscrire, un trentième de
seconde, en capitales, "RATS", sur tout l'écran. Harcelé par les
médias, M. Bush dut se résigner à le retirer de sa campagne.
La publicité se voulant un art de persuader, chaque message est très
élaboré. Avant diffusion, par exemple, une image est parfois soumise
au test dit "d'eye camera" : on enregistre, sur un spectateur cobaye
qui la regarde, par caméra invisible, le mouvement des yeux,
l'activité des pupilles. En multipliant ces tests, on peut
déterminer statistiquement le parcours de l'oeil ; ce qui est vu en
premier, ce qui lui échappe. Tout cela procède d'un travail de
recherche issu de la collaboration de spécialistes appartenant à des
disciplines diverses : sociologues, psychologues, sémiologues,
linguistes, graphistes, décorateurs.
Une telle conjonction d'expertises a fait dire à Marshall McLuhan :
"Il n'y a pas d'équipe de sociologues capable de rivaliser avec les
équipes de publicitaires dans la recherche et l'utilisation de
données sociales exploitables. Les publicitaires consacrent chaque
année des milliards de dollars à la recherche et à l'examen des
réactions du public et leur production est une extraordinaire
accumulation de données sur l'expérience et les sentiments communs
de toute la société".
Les enfants sont une cible privilégiée.
Selon une estimation du Syndicat national de la publicité télévisée,
les annonceurs ont dépensé, en France, en 1999, plus de 1 milliard
de francs en spots destinés aux enfants de moins de 14 ans.
L'Institut de l'enfant estime qu'environ 45 % de la consommation
familiale (soit 500 à 600 milliards de francs par an) est plus ou
moins directement influencée par des désirs enfantins.
"L'avis des 4-10 ans joue surtout sur l'alimentaire, la confiserie,
le textile et les jouets, estime Joël-Yves Le Bigot, président de
cet institut, mais ils influencent aussi 18 % des achats de voitures
et 40 % du choix des lieux de vacances".
La publicité promet toujours la même chose : le bien-être, le
confort, l'efficacité, le bonheur et la réussite. Elle fait miroiter
une promesse de satisfaction. Elle vend du rêve, propose des
raccourcis symboliques pour une rapide ascension sociale. Elle
fabrique des désirs et présente un monde en vacances perpétuelles,
détendu, souriant et insouciant, peuplé de personnages heureux et
possédant enfin le produit miracle qui les rendra beaux, propres,
libres, sains, désirés, modernes...
La publicité vend de tout à tous indistinctement, comme si la
société de masse était une société sans classes. "Face à un monde
angoissant, que la télévision rend présent à tous, a pu affirmer le
sémiologue Louis Quesnel, la publicité évoque un monde idéal,
purifié de toute tragédie, sans pays sous-développés, sans bombe
nucléaire, sans explosion démographique, et sans guerres. Un monde
innocent, plein de sourires et de lumières, optimiste et
paradisiaque".
Par accumulation, les pubs répètent et accréditent les grands mythes
de notre temps : modernité, jeunesse, bonheur, loisirs, abondance...
La femme, par exemple, reste enfermée dans une parole qui, le plus
souvent, ne la reconnaît que comme objet de plaisir ou sujet
domestique. Elle est traquée et culpabilisée, rendue responsable de
la saleté de la maison ou du linge, de la détérioration de sa peau
et de son corps, de la santé des enfants et de la propreté de leurs
fesses, de l'estomac du mari et des économies du foyer. Au bureau ou
à la cuisine, sur une plage ou sous la douche, sa dépendance ne
varie pas : elle demeure esclave du regard du maître, l'homme la
jugera quoi qu'elle fasse, et même si elle se "libère" par son
travail à l'extérieur, il surveillera le hâle de sa peau, l'odeur de
ses aisselles, la brillance de ses cheveux, la fraîcheur de son
haleine, le relief de son soutien-gorge ou la couleur de ses
collants.
France
Les services de
télévision doivent veiller à ne pas diffuser d’images subliminales.
(17/04/2002)
La diffusion d’images subliminales lors des émissions de télévision
a fait l’objet d’une
recommandation du
Conseil supérieur de l’audiovisuel. En effet, le CSA estime que les
images subliminales sont contraires à la législation sur la
publicité clandestine et notamment à l’article 10 du décret du 27
mars 1992. Les services de télévision doivent, donc, veiller à ce
qu’aucune apparition de ce type d’images n’ait lieu pendant la
diffusion de leurs programmes.
Et ce en vertu de leur obligation d’assurer l’honnêteté de
l’information et des programmes prévue par la loi du 30 septembre
1986 relative à la liberté de communication et fixant les principes
généraux concernant le régime applicable à la publicité et au
parrainage.
Canada
ARTICLE 15 -
Interdiction de diffuser des messages subliminaux
Les radiotélédiffuseurs doivent prendre toutes les mesures
raisonnables pour éviter de diffuser du matériel publicitaire ou des
émissions qui recourent à des techniques ou à des moyens
subliminaux. Par "techniques ou moyens subliminaux" on entend toute
technique ou moyen utilisé pour transmettre ou essayer de
transmettre un message à une personne par le biais d'images ou de
sons de très brève durée, ou par un autre moyen, sans que la
personne en question ait conscience de l'emploi du moyen subliminal
ou de la teneur du message qu'on lui communique ou tente de lui
communiquer. |