Capturez leurs esprits, leurs cœurs et âmes suivront

 Page d'accueil

LES TECHNIQUES

Introduction

Planification d'actions psychologiques

Actions psychologiques
Propagande
Modèle de Tchakhotine
Propagande stratégique
Propagande tactique
Désinformation
Objets de la désinformation
Les mesures actives
Les signes
Les opérations
Les canaux
actions ciblées
La subversion
Conclusion
Bibliographie
Organigramme

LES MOYENS

Psycho technologies

Proposition de Loi
Recherches - Brevets
Sons manipulés
Brevets sons
Ultra-sons manipulés
Images manipulées
Expériences
les hologrammes

STRATEGIES

La diversion
Les stratégies
La connaissance

TOP SECRET

Operations Research

Stratégies de manipulation des masses

Les stratégies : la diversion

Elément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l'attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d'informations insignifiantes.

La nouvelle censure
Le principe de base de la censure moderne consiste à noyer les informations essentielles dans un déluge d'informations insignifiantes diffusées par une multitude de médias au contenu semblable. Cela permet à la nouvelle censure d'avoir toutes les apparences de la pluralité et de la démocratie.
Cette stratégie de la diversion s'applique en premier lieu au journal télévisé, principale source d'information du public.

De l'info sans infos...
Depuis le début des années 90, les journaux télévisés ne contiennent quasiment plus d'information. On continue d'appeler "journal télévisé" ce qui devrait en réalité être appelé un "magazine".
Un J.T. moyen contient au maximum 2 à 3 minutes d'information. Le reste est constitué de reportages anecdotiques, de faits divers, de micro-trottoirs et de reality-shows sur la vie quotidienne.

...et une censure sans censeurs
Toute la subtilité de la censure moderne réside dans l'absence de censeurs. Ceux-ci ont été efficacement remplacés par la "loi du marché" et la "loi de l'audience". Par le simple jeu de conditions économiques habilement crées, les chaînes n'ont plus les moyens de financer le travail d'enquête du vrai journalisme, alors que dans le même temps, le reality-show et les micro-trottoirs font plus d'audience avec un coût de production réduit.
Même les évènements importants sont traités sous un angle "magazine", par le petit bout de la lorgnette. Ainsi, un sommet international donnera lieu à une interview du chef-cuistot chargé du repas, à des images de limousines officielles et de salutations devant un bâtiment, mais aucune information ni analyse à propos des sujets débattus par les chefs d'états. De même, un attentat sera traité par des micro-trottoirs sur les lieux du drame, avec les impressions et témoignages des passants, ou une interview d'un secouriste ou d'un policier.
A ces insignifiances s'ajouteront le sport, les faits-divers, les reportages pittoresques sur les villages de la France profonde, sans oublier les pubs déguisées pour les produits culturels faisant l'objet d'une campagne de promotion (spectacles, films, livres, disques...).

Information déstructurée pour mémorisation minimale
Tous les psychologues et spécialistes des neurosciences savent que la mémorisation des informations par le cerveau se fait d'autant mieux que ces informations sont présentées de façon structurée et hiérarchisée.
La structuration et la hiérarchisation de l'information sont aussi des principes de base enseignés à tous les étudiants en journalisme.
Or depuis 10 ans, les journaux télévisés font exactement le contraire, en enchaînant dans le désordre des sujets hétéroclites et d'importance inégale (un fait divers, un peu de politique, du sport, un sujet social, un autre fait divers, puis à nouveau de la politique, etc.) , comme si le but recherché était d'obtenir la plus mauvaise mémorisation possible des informations par le public. Une population amnésique est en effet beaucoup plus facile à manipuler... La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s'intéresser aux connaissances essentielles.

Plaire à tout le monde
D’abord, quand 60 millions de personnes vous écoutent simultanément à la radio, il est difficile de plaire à la fois aux banquiers, aux chasseurs, aux femmes au foyer, aux chômeurs, aux pacifistes, aux prolos et aux lapins.
Ensuite, il est difficile de continuer à entretenir les masses dans l’illusion si celles-ci, au contact du réel, peuvent découvrir qu’elles font l’objet d’une manipulation. Heureusement pour nos amis dictateurs, les nouvelles technologies de l’information permettent de résoudre ces problèmes. La possibilité de s’adresser à chaque internaute en adaptant automatiquement le discours produit permet d’atteindre le vieux rêve populiste : plaire à tout le monde. La dématérialisation des activités humaines, quant à elle, brouille nos repères et nous transforment en schizophrènes incapables de dissocier la réalité de l’univers virtuel. Les techniques post-modernes de manipulation des esprits pourraient accoucher de cette psychocratie redoutée par Volkoff.
D’un point de vue historique, nous pourrions nous croire vaccinés contre les entreprises de désinformation.
Malheureusement, notre organisation sociale et technique nous empêche de bénéficier d’un hypothétique "effet d’expérience" collectif. En lisant Volkoff, on s’étonne par exemple de ne plus se souvenir de la polémique, vite étouffée il est vrai, qui, au cours de la campagne présidentielle de 1988, avait désigné François Mitterrand et ses sbires comme les responsables d’un montage télévisuel destiné à favoriser le vote socialiste par l’incrustation, dans les génériques des journaux télévisés de France 2, d’images subliminales du Président candidat.
La profusion d’information, le nivellement des enjeux (le sort de Virenque vaut celui des Kosovars) et le contrôle caché (quoique non centralisé) de ce gigantesque spectacle médiatique rendent illusoire la poursuite d’une quelconque " vérité ". Contraints de nous fier à notre intelligence, nous devons mettre en place les filtres techniques, sociaux et cognitifs qui
pourront nous protéger des manipulations les plus évidentes.
La recomposition de nos appartenances et de nos références devient urgente. Comme le rappelle Mucchielli, cité par Volkoff, l’atomisation sociale favorise les manipulations de toutes sortes : " l’appartenance à des groupes cohésifs sert de rempart contre la propagande (par résistance du système des opinions individuelles lorsqu’il est soutenu par la sécurité de l’appartenance, et soumis, grâce aux échanges socio-affectifs, à un renforcement permanent) ". Mais ces groupes cohésifs, nous les avons éliminé les uns après les autres en détruisant systématiquement les castes, les tribus, les corps de métier, les patries, les familles, tous les ordres préexistants au choix individuel, et nous nous efforçons même de donner mauvaise conscience aux rares individus qui s’en réclameraient encore. "
Comme le regrette Volkoff, nous ne pouvons plus compter sur la clairvoyance et la solidarité d’un équipage pour nous protéger contre les sirènes de la désinformation. Averti, Ulysse avait protégé ses compagnons en leur mettant des boules de cire dans les oreilles. Lui-même s’était fait enchaîner au mat. Seul et sans lien, nous sommes aujourd’hui prêts à suivre le premier poisson venu, pourvu que son chant nous agréé.
(Centre international de sciences criminelles et pénales CISCP)