Un éditeur sans scrupules

Dernière nouvelle :
je viens de recevoir une copie du jugement prononcé contre la société De Verlaque (M. Manechez) par le Tribunal d’Instance d’Aix en Provence, le 18 Novembre 2004,, suite à la plainte de Monsieur Jean-Pierre Dolet, Kinésithérapeute à Chalons en Champagne, à qui il a fait exactement la même chose qu’à moi.
Les malversations de M. Manechez, l’éditeur, ont été reconnues et il a été condamné à payer les droits d’auteur à Monsieur Dolet, plus diverses sommes à titre de dédommagement et aux dépens.

Ce qui démontre bien que ce n’est qu’un escroc qui renouvelle la même tactique avec des auteurs qu’il a édité.

Voici donc mon aventure vécue avec cet éditeur-escroc d’Aix en Provence
la SARL COLOR, exerçant sous l’enseigne « Editions de Verlaque »,  inscrite au RC d’Aix en Provence sous le N° 047 320 262, ayant son siège social à Aix en Provence, 1335 chemin de Granet (juste une magnifique villa avec piscine – on se demande d’ailleurs comment il a pu se construire pareille propriété avec une si petite maison d’édition ?), dont le représentant légal est Monsieur Patrick Manechez.

En 1996, j’ai proposé le manuscrit de mon premier ouvrage « Asthme : recherche fondamentale sur les pathologies du système immunitaire » à cet éditeur, sur recommandation d’un ostéopathe qui le connaissait.
Il fut accepté et édité sous une forme assez luxueuse (couverture cartonnée et cahiers cousus) ; son prix de revient pour 1000 exemplaires était de 75.000 F TTC et son prix de vente de 560 F TTC. Le prix de l’impression était de 61.000 F, la différence représentant le travail de correction et mise en page de l’éditeur, soit 14.000 F.
Mes droits d’auteur s’élevaient à 10% du prix de vente TTC comme c’est la coutume et en cas de vente directe de ma part, j’avais droit à la « commission libraire » de 30% sur le prix de vente TTC.
J’ai donc vendu un certain nombre d’exemplaires directement et réglé l’éditeur à plusieurs reprises en tenant compte de ces conditions (payant 60% du prix de vente TTC de chaque livre). Aucune contestation de sa part concernant ces versements chaque fois que j’avais vendu 10 livres, il me réapprovisionnait immédiatement.
Puis, fin 1997, je lui proposais mon second ouvrage « Acupuncture et ostéopathie : vérité neurophysiologique« ,
mais cette fois en coédition pour que mon travail me rapporte un peu plus. L’éditeur accepta immédiatement ma proposition en échange du payement de ma part s’élevant à 37.500 F.
Cette fois, je fis la mise en page et la composition entièrement seul afin d’éviter que l’éditeur n’ait à le faire (et surtout qu’il ne laisse pas passer des fautes comme sur le précédent livre)!
Le tout réalisé sous PageMaker fut gravé sur un CDRom pour être remis directement à l’imprimeur.
Le livre fut imprimé et mis à la vente à 520 F (prix inférieur au précédent, bien que comprenant une dizaine de planches couleurs, du fait que l’éditeur n’avait pas eu à intervenir sur la composition).
J’ai reçu 15 exemplaires d’auteur, tachés, écornés, etc. qu’il m’était difficile d’offrir du fait de ces nombreux défauts ; à signaler que l’éditeur ne m’a pas proposé de les remplacer !
Il avait été convenu entre nous qu’au début, chacun réaliserait ses ventes et gardait l’argent pour amortir l’investissement de l’impression ; ce qui fut fait jusqu’en fin 1998, début 1999 où je lui demandais de mettre les comptes à jour du fait qu’il vendait bien plus de livres que moi.

C’est là que les ennuis ont commencés ……

Il a commencé par me dire que la somme de 75.000 F ne comprenait pas son travail de mise en page et corrections en la passant à 92.000 F ?
J’argumentais que j’avais fait tout le travail et que l’imprimeur s’était servi de mon CDRom sans qu’aucune modification n’ait été faite au passage !
Il changea de tactique en me disant que cette somme était en fait hors taxes ?
Sur ce, muni du devis de l’imprimeur, je lui prouvais que le montant réel était de 61.000 F TTC et que la différence couvrait largement ses faux frais !
Il changea encore de tactique, cette fois en me supprimant ma remise libraire (rétroactivement) sur les livres que j’avais vendu directement ainsi que mes droits d’auteur qui devenaient 10% du prix de vente HT aux libraires (divisés par deux, tout simplement) ?

Ce qui fait qu’effectivement, en tenant compte de toutes ces mesures rétroactives, je lui devais de l’argent !

J’ai pris un avocat pour porter cette affaire devant le tribunal de commerce d’Aix en Provence et celui ci a désigné un expert comptable pour analyser les comptes de cette affaire, me prenant au passage la somme de 12.000 F.
Le rapport de l’expert conclue que les éditions de Verlaque me devaient de l’argent en 1999.
Mon avocat a démontré, jurisprudences à l’appui, que les droits d’auteur étaient bien calculés sur le prix de vente TTC ; prouvé que les livres étaient vendus partout à 560 et 520 F ; que l’éditeur n’était pas intervenu dans la correction et mise en page du second livre, que seul mon nom figurait sur ce livre concernant la composition et les planches couleurs ; etc.
Je ne sais par quel miracle, le Tribunal de Commerce d’Aix en Provence n’a pas retenu les conclusions de cet expert et n’a tenu compte que des allégations de l’éditeur et ses comptes non confirmés par un contre expert ? !
Il a seulement débouté l’éditeur de ses prétentions d’augmenter ma participation à la coédition, reconnaissant qu’il n’avait pas participé à la mise en page et à la correction de ce livre.
Ce qui fait que je me suis retrouvé condamné à payer une soi disante dette (en 1999) alors que le tribunal n’a absolument pas tenu compte des faits suivants :
- depuis 1999, l’éditeur ne m’a plus envoyé annuellement l’état des ventes réalisées
- il ne m’a jamais versé un centime de mes droits d’auteur
- il a séquestré la totalité des livres coédités, auxquels je n’ai aucun accès
- il me doit plus de 10 fois ce que je lui « devais » (soi disant) en 1999 !
En fait, j’ai travaillé 15 ans pour réaliser ces deux livres, j’ai déboursé 37.500 F pour coéditer le second, j’ai déboursé 12.000 F de frais d’expertise comptable (me donnant raison), déboursé plus de 25.000 F de frais d’avocat et divers pour me faire voler par un voyou qui en empoche, non seulement tous les bénéfices, mais ma part et mes droits d’auteur !
De plus, je suis condamné aux dépens, ce qui veut dire que je vais avoir à régler les frais d’avocat de mon adversaire !!!

Les tribunaux de  commerce ont déjà une réputation « sulfureuse » et en plus la « mafia » de la région PACA est tellement puissante qu’il est inutile pour moi de faire appel, comme me l’a déconseillé mon avocat du fait que cela va demander 4 ans !
Mon avocat a adressé une lettre à son avocat, pour lui demander que son client déduise les sommes décidées par le tribunal de commerce des sommes qu’il me doit de son côté et mettre les comptes à jour. Aucune réponse ! 
Il ne m’a même pas fait signifier le jugement, preuve qu’il se fiche TOTALEMENT de la justice …

Résultat : 
- je n’ai touché AUCUN droit d’auteur depuis 1999, ni aucune somme sur les livres dont j’ai financé l’édition par moitié ; pas plus que je n’ai reçu, comme l’exige la Loi, l’état annuel des ventes réalisées par cet éditeur.

Depuis, j’ai tout abandonné, sachant que ces escroc fera « le mort » puisqu’il détient TOUS les livres et qu’il se refuse à me rendre ceux que j’ai déjà payés, autrement qu’en me les facturant de nouveau.
Je lui ai téléphoné pour lui demander un « arrangement » et pouvoir disposer de mes livres, lui signalant que j’en avais absolument besoin du fait d’une toute petite retraite et d’un accident m’ayant laissé handicapé à 80% ; sa réponse a été, « j’en ai rien à foutre de vous et de vos problèmes » !

Merci Monsieur Patrick Manechez, vous pouvez toujours porter plainte contre moi pour le contenu de cette page, mais lâche comme vous êtes, je sais que vous préférez continuer à faire le mort …

 

Publié: 5 juillet 2011 sous Escroqueries.

Commentaire(s)

Commentaire de duhazé sandrine
23 mars 2013 à 18 h 03 min

Je suis vicitime des éditions Baudelaire, mon livre est sorti en Novembre 2010, 174 ont été vendu, ils ne m’ont rein versé de mes droits d’auteur, cherche à chaque fois une éxcuse, en me disant, ce n’est pas la confiance qui compte mais le contrat, et cloture celui-ci, alors qu’il est normalement renouvelé pour 2 ans, j’ai donc déduit la somme qui m’était du des 23 livres restant à payer, sous le conseil d’un avocat, une consoeur vit le même genre de cauchemar, elle m’a conseillé d’avoir recours à un huissier, la note de ce dernier serra présenté à l’éditeur arnaqueur.

Commentaire de Jacques
5 mai 2013 à 15 h 25 min

la majorité des petits éditeurs sont seulement des voleurs.
les tribunaux du commerce sont tenus par d’autres pourris, donc quoi que l’on fasse, on perd son argent !
Jacques

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