Le Conseil de l’Ordre des Médecins

L’Ordre des Médecins

Plus habituellement cité comme «Conseil de l’Ordre» est l’organisme chargé de veiller à la déontologie de l’exercice médical pratiqué par les médecins.

Un peu d’histoire pour rafraîchir les mémoires (QUID) :

  • Il fut crée en 1940, sous le Gouvernement de Vichy
    (l’idée remontait à 1928 et émanait de Députés socialistes).
  • 1945, dissous puis recréé par De Gaulle
  • 1981, François Mitterrand, candidat à la Présidence prévoit sa suppression.

Une idée socialiste, à laquelle le candidat devenu Président s’est bien abstenu de toucher. Système largement contesté par les médecins eux mêmes, il semble bien être à l’image de la fable de La Fontaine «les animaux malades de la peste».

Il est, d’après le Quid, destiné à recevoir les plaintes des malades envers les médecins. La Justice, exercée par des Magistrats indépendants ne serait-elle pas mieux appropriée ?
Bien sur, les Magistrats ne sont pas qualifiés en choses de Médecine, mais en ce cas précis, ne nommeraient-ils pas des experts pour éclairer leur jugement ? Pourquoi laisser à une corporation le soin de juger les siens, il peut y avoir du parti-pris dans certains cas, des intérêts dans d’autres, mais certainement pas la sagesse de Salomon. Un Magistrat ne peut enregistrer la plainte d’un particulier contre un médecin sans que celle-ci ne soit appuyée sur un « avis médical autorisé ». Essayez donc d’obtenir d’un médecin qu’il prenne position et se prononce contre l’un de ses confrères !

Le C.O, chargé de veiller sur la moralité de la corporation n’intervient pas dans bien des cas où il devrait se manifester.

Prenons le cas Schwartzenberg le Schwartzenneberg des causes désespérées, l’inventeur de l’EVFBF (l’Euthanasie Vite Fait, Bien Fait) comme le disait le regretté Pierre Desproges lorsqu’il écrivait les aventures du Professeur Mont-blanc dans son Almanach !).

Comment se fait-il que dans son cas,
le Conseil de l’Ordre ne soit jamais intervenu pour lui interdire d’exercer ses crimes ?

Parce qu’il « passait bien à la télévision » et que la grande masse de crétins qui réclame l’euthanasie, sans jamais avoir le courage de la pratiquer, se serait mobilisée pour défendre cet assassin par procuration. Cet ancêtre de « prédator », en remerciements de ses bons et loyaux services, fut même nommé Ministre de la Santé (pas longtemps, c’est vrai).

On le voit, maintenant surgir telle notre mauvaise conscience, pour que l’on cesse de massacrer des gens dans un autre pays.

On le voit aussi oeuvrer au Parlement Européen pour faire avorter un projet de reconnaissance des médecines alternatives, alors même qu’il avait déclaré, dans un article du Figaro Magazine sur « les médecines douces », qu’il était « pour » et qu’il ne voyait pas d’inconvénients à ce qu’elles soient pratiquées parallèlement aux traitements allopathiques.

Dans bien des cas, ne pourrait-on penser que le Conseil de l’Ordre sert surtout à défendre des intérêts corporatifs ?
Qu’il soit saisi d’une plainte (anonyme) d’un professionnel qu’un non médecin dérange seulement dans ses intérêts, me semble abusif. D’ailleurs, les tribunaux ne s’y trompent pas et le C.O este moins souvent contre des non médecins que par le passé.
J’ai souvenance d’avoir entendu le Président National du Conseil de l’Ordre, déclarer lors d’une émission télévisée : « on ne peut empêcher des non-malades d’aller chez des non médecins« .
Habile propos qui permet de faire comme s’il ne se passait plus rien, et l’honneur est sauf.
Par contre, les plaintes sont nombreuses contre les ostéopathes , pourquoi ?

Pour comprendre, reprenons le cas de l’acupuncture. Introduite en France par Soulié de Morrand, elle fut pratiquée par des non médecins et fort décriée par la médecine, jusqu’au jour où la médecine s’aperçut que la demande du public était forte et qu’il n’y avait pas de chômage chez les acupuncteurs. Les quelques médecins qui pratiquaient l’acupuncture s’érigèrent en Professeurs et se mirent à enseigner à ….. leurs confrères. La Fédération Nationale des Médecins Acupuncteurs vit le jour …. et s’empressa de faire interdire la Fédération Nationale des Acupuncteurs Traditionnels (non médecins) !

Le même processus est-il en marche en ce qui concerne l’ostéopathie ?

Le Conseil de l’Ordre, depuis bien longtemps, aurait dû prendre en charge les « médecines douces ». Premièrement les admettre, créer une commission chargée d’étudier les résultats obtenus par ceux qui les pratiquent et en fonction leur délivrer une autorisation d’exercer en collaboration avec la médecine officielle (comme en Allemagne les Heilpraktikers).

Cette attitude, à mon avis, aurait clarifié la situation pour tout le monde.

Pourtant, l’Organisation Mondiale de la Santé, en 1987, dans une publication de 355 pages :
«La médecine traditionnelle et couverture des soins de Santé» (textes choisis à l’attention des administrateurs de la Santé), déclarait : «Cela suppose un changement radical de la part de la médecine moderne qui devra se rallier à une médecine novatrice ou universelle associant médecine traditionnelle et médecine contemporaine et dont il est permis d’affirmer qu’elle sera la médecine de demain».

Ces sages recommandations ne semblent pas avoir été entendues.

La santé serait-elle une chasse gardée ?

Publié: 5 juillet 2011 sous Escroqueries.

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