Faire confiance à un pharmacien ?

Question qui pourrait surprendre beaucoup de personnes

En effet, quel est le niveau de confiance que l’on doit accorder à celui ou à celle qui semble être « le patron » dans une officine pharmaceutique ?

Peu de temps après l’article paru dans 50 millions de consommateurs, concernant le décès de mon fils, ce papier avait été distribué (je ne sais plus ni où, ni par qui ?) au public. J’avais rencontré quelques temps auparavant à Saint Vincent de Mercuze, Monsieur Paquet, le médiateur auprès du Gouvernement de l’époque.
Lui ayant fait part de ce qu’il m’était arrivé, il m’avait expliqué l’existence de Lois qui régissaient l’exercice de la pharmacie.
Constatant qu’elles n’étaient pas appliquées et qu’à cause de cet état de fait des accidents pouvaient arriver, il avait pris la décision de les rappeler par un Arrêté Ministériel (Juillet 1977 – application Octobre 1978).

Peine perdue, trop d’intérêts mis en causes ; lisez le document ci-dessous (cliquez dessus pour l’agrandir) et vous comprendrez pourquoi !


En fait, aujourd’hui encore, vous ne verrez pas souvent de badge sur la blouse du « patron » (quand ils portent une blouse !).

Il est pourtant obligatoire pour les pharmaciens
et préparateurs en titre !

Les autres employés, non qualifiés, doivent porter des blouses de couleur pour bien être distingués de ceux qui ont autorité pour délivrer les médicaments, contrôler les posologies, les interactions et rédiger les inscriptions sur l’ordonnancier.

Les personnes non qualifiées n’ont le droit que de délivrer de la parapharmacie et préparer l’ordonnance qui sera vérifiée par le pharmacien ou le préparateur.

C’est personnes n’ont absolument pas le droit à autre chose, pourtant ce sont souvent elles qui délivrent les médicaments et se permettent d’écrire sur l’ordonnancier, alors qu’elles n’ont aucune qualification.

Homme ou femme sans blouse et sans badge :
époux ou épouse du pharmacien = danger de mort !

Ceci tombe sous le coup de la Loi pour exercice illégal de la pharmacie !

Parlons en : un jour, dans une grande pharmacie située dans la galerie marchande d’une grande surface, je faisais la queue pour me faire délivrer une ordonnance d’antibiotique. Au comptoir, le pharmacien était très occupé à vendre une grosse trousse d’homéopathie et à donner plein de conseils judicieux à l’acheteur.
Pendant ce temps, c’étaient des employées non qualifiées qui délivraient les médicaments sur ordonnance, sans aucun contrôle du pharmacien.
Quand ce fut mon tour, j’ai refusé de donner mon ordonnance en précisant à la personne qu’elle n’était pas habilitée à le faire.

STUPEUR générale …
si j’étais rentré pour un braquage, l’effet n’aurait pas été plus fort !

Et d’expliquer qu’une employée non qualifiée n’avait aucun droit à la blouse blanche, ni de faire ce que je l’avais vu faire depuis 10 minutes. Je me suis fait rentrer dedans par le pharmacien qui me soutenait avoir vérifié toutes les délivrances de produits. Je le laissai faire quelques minutes, avant de lui annoncer devant tout le monde que c’était à cause d’un irresponsable comme lui que mon fils était mort !

Un froid glacial s’est installé, sur ce je suis parti !

Parti directement à la Gendarmerie pour porter plainte « pour exercice illégal de la pharmacie » contre cette officine.

Que croyez vous que fût la réaction des Gendarmes ?

Refus de venir constater les faits … ils connaissaient bien le pharmacien !

Chaque fois que j’allais faire mes courses dans cette surface, je m’arrêtais un instant pour observer dans la pharmacie.
Rien n’avait changé : les employées portaient toutes une blouse blanche et continuaient impunément à délivrer les médicaments sans faire contrôler quoi que ce soit par le pharmacien.

Un bon point pour lui, au moins il était dans sa boutique, pas en train de surveiller la construction de sa villa … comme celui de la pharmacie où on m’a délivré la boite de suppositoires à 3,10 F qui ont tués mon fils !

Exigez,  et ils finiront par se plier aux Lois !

 

Publié: 5 juillet 2011 sous La mort de Franck.

Commentaire(s)

Commentaire de A.H
14 novembre 2011 à 12 h 33 min

Bonjour,

Je partage tout à fait votre sentiment. Je suis moi-même pharmacienne, et les abus de certains confrères me laissent pantoise … On ne laisse pas son conjoint ou quiconque non qualifié délivrer des médicaments, c’est extrêmement grave.

Certains me trouveront peut-être extrême, mais je considère que même les préparateurs ne devraient pas être habilités à délivrer des ordonnances, leurs compétences ne sont pas celles d’un pharmacien. Ne mettons pas la vie des gens en danger …

Je compatis à votre douleur,
Cordialement

Commentaire de Jacques
14 novembre 2011 à 13 h 39 min

Bonjour,
je vous remercie pour votre réaction qui démontre bien qu’il ne faut pas faire trop de généralités. Hélas, les professionnels comme vous se font de plus en plus rares et j’ai malheureusement pu le constater tant de fois depuis tant d’années !
Bien cordialement,
jacques

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