Mort d’un enfant : comportement des media

L’attitude des média

Quand l’affaire a été jugée, la première fois, certains média en ont parlés.
La presse médicale a évoqué que qui s’était passé, mettant bien en garde les médecins en ce qui concerne l’usage de la Théophylline, rappelant certains points de la littérature scientifique sur ce sujet.
La presse grand public ne s’est pas précipitée pour en faire la une de leurs publications.
D’autres morts, en plus grand nombre, faisant déjà bien vendre leur torchons.
Un seul reporter est venu me voir, celui de la revue 50 millions de consommateurs (à l’époque). Il m’a posé beaucoup de questions précises, a regardé les documents et m’a pris en photo avec le panneau où je racontais mon histoire (lorsque je passais de longue journées immobile sur une place de Valence, juste à côté du Tribunal, pour informer les gens). je dois dire que son article de trois pages était particulièrement bien fait et les faits racontés avec une précision chirurgicale.
Je m’étais rendu à Paris pour aller dans des rédactions et tenter d’exposer mon histoire pour qu’elle soit publiée.
Si la Justice était incapable de sanctionner, l’opinion public s’en chargerait peut être à sa place.

Que de douces illusions, les média … c’est pas fait pour ça !

Je suis allé voir en premier le journal « l’Impatient », ils ont écouté mon récit, ont pris quelques notes et … n’ont jamais rien publié là dessus ! (non plus, 10 ans plus tard, lorsque je les ai contactés à maintes reprises pour leur parler de mes travaux. Régis Pluchet m’a même déclaré devant témoins, lors d’une rencontre au Mans où je faisais une conférence devant un auditoire de médecins : « je ne publierai jamais rien sur votre travail ». C’est une revue qui est censée défendre les consommateurs de santé !)

Je suis allé à la maison de la Télévision, on ne voulait pas me recevoir sans rendez-vous. J’ai menacé d’occuper les lieux et de faire un scandale et on a fini par trouver quelqu’un qui accepte de me recevoir.
J’ai donc été reçu par Noël Mamer, qui animait une émission sur antenne 2 à l’époque. Il m’a longuement écouté, m’a demandé des photocopies des pièces du dossier (faites en suivant) et m’a assuré de son soutien.
Notre futur écolo, futur donneur de leçons verdâtres, n’a jamais sorti cette affaire par la suite.

Je suis allé voir Coluche, à cette époque il animait une grande surface, je ne sais plus où en banlieue parisienne. Il m’a reçu quelques minutes, m’a dit que ça ne l’intéressait pas et s’est excusé, il était très pressé, il n’avait pas plus de temps à m’accorder. En fait, il n’en avait strictement rien à faire !

Je suis allé à RTL, j’ai beaucoup insisté, j’ai fait un peu de bruit : Alice Sapricht qui était dans le hall et qui écoutait a dû intervenir pour débloquer la situation, j’ai beaucoup attendu, mais j’ai été reçu !
J’ai été questionné et enregistré par Guy Thomas et par la suite il a diffusé mon histoire sur les antennes de RTL.

Je suis allé au « Canard enchaîné », on m’a reçu tout de suite (il faut dire qu’ils étaient légèrement « bourrés » et bien joyeux dans l’équipe), j’ai raconté le début de mon histoire, on m’a répondu que ça ne les intéressait pas et on m’a offert un « coup de rouge » avant de me reconduire à la porte. Ils m’ont quand même précisé que seules les affaires politiques les intéressaient.

Je suis allé, je suis allé, je … n’en finirai pas.

Des années plus tard

Quand j’ai été certain d’avoir effectué une découverte qui expliquait les causes de l’asthme et quand j’ai commencé à déposer mes travaux, j’ai aussi tenté de trouver un média qui en fasse état.
Même attitude, ils s’en fichent totalement. De l’extrême gauche à l’extrême droite, j’ai contacté tout le monde.
Un seul journal avait envoyé un reporter, Minute, mais je n’ai pas voulu qu’ils fassent un article de peur que l’on saute sur l’occasion pour me coller « une étiquette » politique sur le dos. Ils l’ont bien compris.

Les associations

J’en ai contacté des associations, de toutes sortes, de toutes obédiences, leur attitude a chaque fois été la même … refus poli, mais refus de m’accorder l’ombre d’une aide.
Je ne m’étendrai un peu plus sur l’association « Asthme » !
Lors de sa création, elle a organisé, à grand renfort médiatique, les premiers états généraux sur l’asthme.
Le but semblait louable : recenser tout ce qui se faisait sur l’asthme, établir un « livre blanc » à l’usage des dirigeants du pays.
En gros, faire un bilan !
Je les ai immédiatement contacté, sans savoir que derrière cette association, il y avait le Pr. François Bernard Michel (curieux, trois prénoms !), celui à qui j’offrais mes travaux sans contre partie en 1987 et qui n’a jamais daigné répondre ; elle était dirigée par un pharmacien ; subventionnée par l’Office Central de la Pharmacie et surtout par les plus gros labos du monde.
Je n’ai reçu que réponses évasives, sinon la dernière, carrément humiliante. (refermer la fenêtre pour revenir ici).
Le Ministre de l’époque Douste-Blazy devait présider l’ouverture des premiers états généraux de cette association.
J’avais fait le projet d’aller perturber son discours pour lui demander « pourquoi il ne répondait jamais à mes lettres et pourquoi je n’avais pas été invité à « la fête ».
Le hasard faisant toujours bien les choses (ou des écoutes indiscrètes), toujours est-il que grâce à l’appui de Monsieur le Président Giscard d’Estaing, les démarches étaient en cours pour me faire recevoir au Ministère de la Santé.
Il faut dire que c’est du genre « mission impossible » pour un simple citoyen que d’être reçu par un Ministre. Donc on m’avait envisagé une entrevue avec son Conseiller Technique. Comme l’affaire traînait en longueurs, après un échange de propos assez virulents, on a fini par trouver un horaire et un jour pour me recevoir.
Tenez vous bien … juste la veille de l’ouverture des fameux états généraux, entre 12 heures et 12 heures 30.
C’est tout ce que l’on pouvait m’offrir, je devais m’estimer heureux de ce cadeau.
Effectivement, j’ai été reçu, on m’a écouté, on m’a promis d’essayer de m’aider et c’est tout.

De cette façon, je me suis tenu bien tranquille et je n’ai pas perturbé l’inauguration faite par notre bon médecin-cardiologue-Ministre, ni distribué des tracts d’information comme j’avais envisagé de le faire avec une équipe d’amis.
Puisqu’il est question de notre (ex) bon Ministre, j’ai lu dans la presse que sa campagne politique avait été financée par le laboratoire Beecham et qu’une fois Ministre, il avait commandé 1.500.000 doses de vaccins à ce même laboratoire !

[Quand j'ai écrit ces lignes, à l'époque, le scandale de la vaccination contre l'hépatite n'avait pas encore éclaté.]
Il est pas clair ce type, deux personnes de son entourage se sont déjà suicidées ; ce serait en rapport avec une affaire de construction de parking dans sa bonne ville de Lourdes, il y a eu un moment un relent de financement pas clair du tout et d’après ce que l’on dit, un certain nombre de grandes surfaces auraient bien des choses à raconter concernant les autorisations liées à leurs constructions.
Mais ça, c’est ce que certains journaux ont imprimé (sans être inquiétés pour autant, ni démentis), ce n’est pas moi qui pourrait avancer quoi que ce soit là dessus … je me contente de signaler que je l’ai lu.(j’aime garder des « fiches » pour les sortir quand tout le monde a oublié, je l’ai déjà dit)
Il a même été agressé à coup de couteau, on se demande bien pourquoi aussi ?
Pendant qu’on y est dans les petites histoires, j’ai aussi entendu dire qu’un jour il avait reçu la menace de se faire piquer avec une seringue souillée par du sang contaminé par le Sida !
Je ne sais pas ce qu’il a fait, mais visiblement beaucoup lui en veulent.

Personnellement, je lui en veut, mais je n’aime pas perdre mon temps, j’attend et j’ai une longue expérience de l’attente…
Il finira bien par se retrouver devant la Justice, un jour ou l’autre et croyez moi, ça me fera un grand plaisir ?

Un proverbe chinois dit : assieds toi au bord de la rivière, un jour tu verras passer le cadavre de ton ennemi !

 

Publié: 5 juin 2011 sous La mort de Franck.

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