Bonjour,

Bénéficiant désormais du recul nécessaire à mon humble avis, je peux aujourd'hui témoigner en faveur de la méthode de Jacques Gesret via les mains expertes de François Sebben que j'ai vu à plusieurs reprises.

En effet j'étais abonné aux corticoïdes et autres bronchodilatateurs depuis 20 ans. Et aujourd'hui je ne touche plus aucun médicamment depuis 3 mois, chose totalement impossile auparavant sans problèmes respiratoires systématiques.
Je précise que j'ai arrêté la musculation au début de l'année (2002) pour être sûr que le soulagement provenait bien de la technique car j'avais obtenu des effets similaires par un travail régulier mais long au niveau musculaire (plus d'un an et demi), et la preuve est donc faite que la technique est efficace à elle seule.

La première séance est la plus impressionnante, on a l'impression de naître tellement le dégagement d'énergie ressenti est considérable. Quand on a jamais connu une respiration libre et qu'en quelques minutes elle le devient, c'est comme si on sortait un détenu d'une prison alors qu'il ne connais rien d'autre.
Les séances suivantes le sont moins pour la simple raison qu'environ 90% du travail est fait la première fois, mais néanmoins nécessaires pour affiner et stabiliser les changements obtenus.

J'ai compris aujourd'hui que mes cervicales se redéplacent régulièrement pendant la journée que je sois assis ou debout, il n'y a bien que le matin que tout est à sa place (je ne peux obtenir aucun craquement et je n'en ressens d'ailleurs pas le besoin), mais j'ai trouvé des parades personnelles pour remédier à cela.
Tout en cherchant à me rappeler au mieux à quels moments précis de la séance j'ai ressenti un soulagement, j'ai tenté de recréer ces sensations de libération par quelques contortions légères, et j'ai trouvé quelques mouvements libérateurs.

Le principal mouvement, le plus efficace dès que je ressens le moindre gratouilli dans la gorge, est de tenter de se faire toucher mes omoplates en envoyant les épaules en arrière le plus loin possible ( avec force mais sans brutalité), résultat plusieurs vertèbres cervicales craquent et le soulagement est immédiat. Je fais ce mouvement plusieurs fois dans la journée pour tout remettre en place régulièrement, ça ne tient jamais toute la journée et je convaincu à ce niveau que l'état musculaire du trapèze est d'une importance capitale pour ce maintien naturel, et que c'est pour ça que la musculation a pu m'apporter un soulagement similaire (naturellement -sans entrainement- mon trapèze est pour ainsi dire inexistant ou presque tout comme le reste de ma musculature).

Le second mouvement libérateur est celui déjà cité par Jacques, à savoir tenter de toucher une épaule avec l'oreille mais en laissant l'épaule bien basse. Lorsque j'obtiens un résultat avec celui-ci c'est que le déplacement étais un peu plus prononcé (il est plus difficile à obtenir et il faut s'y reprendre systématiquement à plusieurs reprises en alternant les épaules).
Mais lorsque le craquement est obtenu (en général 1 ou 2 vertèbres pas plus contrairement au premier mouvement qui fait de la mitraillette), le soulagement est plus grand et même parfois j'obtiens un grand frisson dans la nuque très agréable (preuve d'une libération plus importante).

Enfin le dernier que j'essaie de faire, quand les deux premiers n'ont pas été efficaces, c'est de m'appuyer fortement le dos contre un dossier de chaise en étant volontairement avachi, au niveau juste en dessous des omoplates et même résultat, craquements mais cette fois plus bas, et soulagement du même ordre.

Il m'est arrivé d'obtenir un soulagement en lançant mon bras gauche (plié à 90 degrés parallèlement au reste du corps) vers l'arrière mais avec brutalité cette fois car la force/souplesse ne suffit pas pour aller assez loin. Le résultat à été un craquement autour de l'omoplate gauche, mais je ne sais pas où exactement, mais encore une fois soulagement immédiat.

Avec l'expérience on apprend à reconnaitre les signes subliminaux (tellements ils sont minimes) annonciateurs d'un début de déplacement de vertèbres, alors on peut faire les mouvements libérateurs le moins possible et c'est mieux comme ça (trop craquer ne doit pas être bon, comme les gens qui craquent tout le temps leur doigts = problèmes d'articulations plus tard à ce qu'on dit).

Voilà j'espère que mon témoignage sera bien compris et que ma modeste contribution profitera à l'ensemble des asthmatiques (mes compagnons d'infortune en quelque sorte).

Merci Jean Christophe.

Tout ce que vous décrivez est important, mais heureusement rare avec les autres patients :)

Tout vient d'un point "clé" situé entre les homoplates et qui se bloque sur les rotations inclinaisons chez pas mal de personnes.
Par exemple, des mouvements interdits :
- prendre la ceinture de sécurité, quand on est conducteur, de la main gauche en effectuant cette fameuse rotation, extension, inclinaison.
Bloquage garanti.
- un objet tombe à terre, vous êtes assis, vous vous penchez sur le côté pour le ramasser : rotation, inclinaison extension.
Bloquage garanti.

Les asthmatiques sont fragiles sur ce point particulier que tous mes praticiens connaissent bien, vu l'insistance que j'ai mise à le leur démontrer.

A partir de ce point, tout ce qui est au dessus s'adapte par les tensions musculaires et la première cervicale est la "cerise sur le gâteau", c'est elle qui récupère tout.
En faisant tous vos petits exercices, vous avez parfaitement noté la sensation "entre les homoplates", c'est ce point "clé" qui s'est légèrement bloqué ...

Peut être qu'une étude de vos positions et habitudes vous ferait découvrir quelles sont les causes qui perturbent ce point.
Après ce sera stable.
Mais votre cas, je le rappelle est une exception et non une généralité.

Toutes mes amitiés,
Jacques

Merci d'avoir répondu Jacques,

Si je suis un cas d'école, tant mieux pour les autres :-)

Depuis des mois je ne dors plus jamais sur le ventre comme je le faisais systématiquement avant, d'ailleurs comme je l'ai dit le matin je suis à peu près toujours "incraquable" c'est-à-dire bien positionné.

En ce qui concerne le problème de la ceinture de sécurité je me sens assez prémuni étant donné que je suis motard :-)
Les rotations inclinaisons sont justement une chose que j'évite d'instinct car je "sais" que ça m'est défavorable; quand je dois effectuer des rotations du torse j'ai toujours une appréhension.

Vu ce que vous dites concernant le point clé entre les omoplates et l'action des tentions musculaires pour adapter le reste au-dessus, ma modeste théorie concernant la musculation du trapèze est donc plutôt bonne.

Je pense que pour moi le problème est musculaire. Je peux rester debout toute la journée, être assis sans rien faire ou faire quoi que ce soit d'autre sans être allongé, cela ne change rien au problème. Petit à petit je sens mes vertèbres au dessus des omoplates s'affaisser progressivement et inexorablement, chose qui n'arrive plus jamais lorsque je suis musclé du dos et notamment du trapèze.

En fait je crois que j'ai compris que dès que je baisse la tête vers l'avant comme en bouquinant dans une librairie par exemple (assis ou debout peu importe l'effet est identique), dix minutes suffisent pour que je puisse refaire la mitraillette en me rapprochant les omoplates. L'avachissement des vertèbres au dessus des omoplates est systématique, je le ressens comme un engourdissement progressif dans le haut du dos, aussitôt disparu après la série de craquements.

Question qui me vient à propos, juste une supposition personnelle à vérifier, n'y a-t-il pas chez les asthmatiques une plus grande tendance à faire de la musculation? peut-être qu'instintivement on sait que ça apportera une stabilité intérieure qu'on préssent comme défaillante.

Jean-Christophe

Bonjour Jean-Christophe,
vous ne m'aviezpas dir que vous faites de la moto ?
Vous vous retrouvez un peu dans le cas des courreurs cyclistes, bras tendus, dos arrondi, tête en extension, plus poids du casque ...
Etudiez bien votre position et vous allez comprendre pas mal de choses si vous écoutez votre corps et surtout la zone entre les homoplates.
Cette position provoque une inversion de courbure de la zone haute dorsale. A moins que vous n'ayez une Harley, vous n'avez pas le dos droit en conduite :)
Concernant les "craquements", certaines personne sont sujettes à ça dès qu'elles bougent, je pense que ce sont tout simplement des bruits de décoaptation et que ça ne présente aucun danger contrairement à la légende qui circule.
Je vous le redis, votre cas est exceptionnel et heureusement pour nous qu'il l'est ... l'important étant que vous ayez trouvé votre solution personnelle.
Chez les asthmatiques vrais (dyspnée expiratoire), les petits et grands pectauraux sont toujours en tension et ont tendance à être plus développés que la normale. Cela tient du fait qu'ils bloquent leurs épaules vers l'avant et dans le même temps, leurs côtes supérieures pour maintenir la cage thoracique dilatée.
L'asthmatique ne "manque" pas d'air, au contraire, il est plein mais ne le sort qu'à l'aide de son diaphragme.
Jacques

Bonjour Jacques,

Ma moto est un trail, c'est-à-dire un compromis entre cross et routière, et la position sur ce type de moto est très droite et confortable avec des suspensions très molles (un vrai fauteuil de ministre), avec les bras plutôt détentus, la différence avec les choppers comme les harleys étant que les jambes et les bras ne sont pas en l'air :-), contrairement aux sportives où on est toujours appuyé vers l'avant sur les poignets et le dos courbé.

Mon casque est parmi les plus légers du marché (1300 grammes!), je l'ai choisi exprès pour ça et il n'a rien à voir avec ceux de la moto école qui pesaient au moins trois fois plus :-).
En étant attentif j'ai bien remarqué un début de légère toux systématique lorsque je dépasse la vitesse de 110 km/h, lorsque la pression de l'air sur le casque m'oblige à compenser par un effort musculaire au niveau du cou vers l'avant. L'effet disparait dès que je réduis ma vitesse, donc ça ne me gêne pas vraiment, la preuve je fais régulièrement des trajets de trois heures et plus sans souci.

Je me demande si je n'ai pas subit un traumatisme au niveau du cou étant très jeune, parce que je suis incapable de relacher complètement et avec douceur ma tête vers l'arrière sans ressentir une douleur dans la nuque toujours au même endroit (entre deux vertèbres je suppose), et pour autant que je me souvienne, ça a toujours été comme ça.

En ce qui concerne mon asthme, avec l'expérience et vos informations je le sais maintenant, je pense qu'il a commencé en "vrai" à 3 ans et qu'il a évolué vers le "faux" dans la vingtaine, le "vrai" s'effaçant peu à peu.

Jean-Christophe

Bonjour Jean Christophe,
vous l'avez bien remarqué que la pression de l'air vous déclenchait la toux :)
J'aurais un conseil à vous donner : allez voir un très bon prof de gym et expliquez lui votre problème ; ces gens ont une connaissance du corps et de sa musculature qui dépasse de loin les autres corporations.
Demandez lui de vous indiquer des exercices particuliers destinés à renforcer les zones musculaires qui sont déficientes chez vous en haut du corps. Je suis persuadé qu'il trouvera la solution pour vous stabiliser.

Mes amitiés,
jacques